J’ai toujours voulu travailler dans le bien être animal, et soulager les animaux, mais plutôt de manière naturelle. L’ostéopathie permet d’allier les deux : le contact avec les animaux, et la médecine douce.
J’ai commencé l’école d’ostéopathie animale en 2015 à l’ESAO (European School of Animal Osteopathy). Je suis diplômée depuis 2020. J’ai ensuite passé l’examen écrit, puis pratique, du CNOV (conseil national de l’ordre des vétérinaires) en 2022. Je suis inscrite au RNA (registre national de l’ordre des vétérinaires) avec le numéro OA924.
J’ai toujours eu une profonde empathie pour les animaux. Leur bien-être et leur santé me tiennent particulièrement à cœur, et j’ai à cœur de contribuer à leur équilibre. Depuis toujours entourée de chiens, je n’ai jamais vécu sans la présence d’animaux à mes côtés, et il m’est aujourd’hui impossible d’imaginer ma vie sans eux.
Au début, il est difficile de se faire connaître et de prouver ses compétences. Cela passe d’abord par une présence active sur les réseaux sociaux et la création d’un site internet, puis progressivement par le bouche-à-oreille.
Il n’y a pas forcément de journée type. Quand je suis à domicile, en général je vais voir 2 ou 3 animaux le matin et 3 ou 4 animaux l’après-midi. Quand je me déplace dans des élevages, ou pour des équipes sportives, je peux voir jusqu’à 10 chiens. Je suis en cabinet 1 ou 2 journées dans la semaine. Dans ce cas, je peux voir jusqu’à 3 animaux le matin et 4 animaux l’après-midi.
La majorité de mes consultations porte sur les chiens, puis les chevaux, et un peu de chats. Les trois quarts de mes patients sont des chiens. Plus occasionnellement, je suis appelée pour des bovins et des NACs (lapins).
Chez le chien, les motifs de consultation les plus fréquents sont les boiteries, les atteintes des ligaments croisés, les luxations de rotule ou encore les hernies discales.
Il est important de rappeler que, dans la majorité des cas, un avis vétérinaire préalable est nécessaire.
La prévention reste toutefois essentielle : il est recommandé de ne pas attendre l’apparition de pathologies et de prévoir une à deux séances d’ostéopathie par an, dès le plus jeune âge.
La séance débute par un questionnaire destiné au propriétaire afin de recueillir des informations sur l’animal, ce qui constitue l’anamnèse. Ensuite, j’observe la dynamique de l’animal, puis je procède à un examen palpatoire pour détecter d’éventuelles zones de chaleur ou des contractures musculaires. Après avoir réalisé différents tests, j’effectue les manipulations nécessaires. Enfin, je donne des recommandations aux propriétaires pour les jours qui suivent la séance.
Je me rends fréquemment au domicile des clients, mais je propose aussi des consultations en cabinet.
Il existe plusieurs techniques en ostéopathie animale. Celles que j’utilise le plus sont les techniques structurelles (myotensives), crâniennes, tissulaires, viscérales et techniques réflexes.
Les effets d’une séance peuvent souvent être observés dès la fin de la consultation, mais ils continuent généralement à s’amplifier dans les jours ou semaines qui suivent. L’animal devient alors plus souple, ses mouvements gagnent en fluidité et en amplitude. On constate également une diminution des restrictions, de la sensibilité et des contractures musculaires, par exemple.
Oui, l’ostéopathie animale présente certaines limites et ne se substitue en aucun cas à la médecine vétérinaire ; elle intervient en complément. Toutes les pathologies ne peuvent pas être prises en charge par l’ostéopathie, dont le rôle principal est de rechercher et de traiter les restrictions de mobilité. Dans certains cas, il est préférable d’orienter le propriétaire vers un vétérinaire avant toute intervention.
Oui, je collabore avec des comportementalistes et éducateurs, des toiletteurs, des vétérinaires ainsi que des masseurs animaliers.
Il est essentiel d’observer le comportement de l’animal et de rester attentif à ses réactions. Certains animaux nécessitent davantage de patience et de douceur. Si besoin, je recommande aux propriétaires de prévoir une occupation, comme de la mastication, des friandises ou un tapis de léchage. Il ne faut surtout jamais forcer l’animal.
En prenant le temps d’expliquer clairement le déroulement de la séance, les différentes étapes prévues et ce qui peut se produire lors des manipulations.
À mon sens, l’empathie est essentielle pour établir une relation avec les animaux. Il est nécessaire de faire preuve de patience et de respect envers eux, tout en restant attentif et observateur à leurs réactions.
Le nombre d’écoles d’ostéopathie animale ne cesse d’augmenter, ce qui entraîne une formation et une installation croissantes de nouveaux ostéopathes. Pour l’instant, la demande reste supérieure à l’offre, mais si cette tendance se poursuit, certains secteurs pourraient être saturés dans les prochaines années.
Il est essentiel de bien se renseigner sur les écoles, les formations et leurs débouchés avant de se lancer. Ensuite, il faut étudier attentivement les démarches liées à la création et à la gestion de son entreprise (statut, comptabilité, secrétariat, etc.). Il faut garder à l’esprit que les premières années peuvent être difficiles, car il est nécessaire de se faire connaître. Il ne faut pas se décourager et persévérer. Si la passion est là, la réussite suivra.
Les retours des propriétaires sont parmi les aspects les plus gratifiants du métier. Recevoir un appel ou un message indiquant que l’animal va mieux, qu’il est en meilleure forme, ou qu’il y a eu une nette amélioration après la séance, est particulièrement valorisant.
Voir un animal anxieux, peu habitué ou réticent à être manipulé, finir par se détendre complètement en fin de séance témoigne de la confiance qu’il a su accorder, ce qui est très positif.
En revanche, l’aspect multitâche du métier peut être difficile à gérer. En plus des séances, il faut répondre aux appels et aux messages, assurer la comptabilité, organiser le planning, etc. Il est donc nécessaire de ne pas compter ses heures.
Un grand merci à Solène d’avoir pris le temps de nous faire découvrir le métier d’ostéopathe animalier. Grâce à son témoignage passionné et à ses explications claires, nous avons pu mieux comprendre les enjeux, les défis et les satisfactions de cette profession dédiée au bien-être animal.
Au travers de cette interview, Solène nous rappelle combien il est important de prendre soin de ses animaux au quotidien et de ne pas attendre l’apparition de problèmes pour consulter. Elle recommande d’ailleurs une à deux séances d’ostéopathie par an, dès le plus jeune âge, afin de préserver la santé et l’équilibre de nos compagnons.
Nous lui souhaitons beaucoup de réussite et d’épanouissement dans la poursuite de sa vocation auprès des animaux.
𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐝'𝐢𝐧𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐞𝐳 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐮𝐥𝐭𝐞𝐫 𝐬𝐨𝐧 𝐒𝐢𝐭𝐞 𝐖𝐞𝐛 : https://solene-buchenet-osteopathie-animale.fr/ 𝐨𝐮 𝐞𝐧𝐯𝐨𝐲𝐞𝐳-𝐥𝐮𝐢 𝐮𝐧 𝐦𝐚𝐢𝐥 sbuchenet.osteoanimalier@gmail.com ou consulter sa Page Facebook : Solène Buchenet
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